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Histoires

« Je m’appelle James et j’ai 14 ans. Je suis un réfugié irlandais qui tente de fuir avec sa famille afin d ’échapper à la grande famine qui s ’est abattue sur mon pays entre 1845-1849 […] Je m’appelle Gabriel et j’ai 28 ans. Je suis un demandeur d’asile haïtien qui tente de fuir une vie misérable. »

C’est avec ce parallèle historique que Norbert Piché, le directeur national du Service jésuite des réfugiés (SJR), nous invite à réfléchir à l’enjeu de l’immigration aujourd’hui. Alors que la campagne électorale bat son plein au Québec et que l’enjeu de l’immigration donne lieu comme – c’est trop souvent le cas – à des dérapages déplorables et à des calculs électoralistes inquiétants, il est sans doute de bon ton de prendre un peu de recul, et d’aborder cet enjeu dans une perspective historique. C’est à cet exercice que nous convie Nobert Piché, le directeur national du Service jésuite des réfugiés (SJR), dans un article publié dans le plus récent numéro la revue Prêtre et Pasteur.

Le 21e siècle sera marqué par deux grands enjeux étroitement imbriqués l’un dans l’autre : d’abord les changements climatiques ; ensuite la migration de millions de personnes liée directement ou indirectement à ces changements climatiques. Je peux vous assurer que nous ne sommes présentement confrontés qu’à la pointe de l’iceberg. Au cours des prochaines décennies, nous verrons beaucoup plus de personnes déplacées à travers le monde. Un bon nombre d’entre elles voudront s’installer au Canada car leur survie en dépend. Quelle sera notre réponse ?

Évoquant à la fois la longue tradition d’accueil de l’Autre au Canada et au Québec, de même que les flambées de xénophobie et d’antisémitisme qui ont surgi au cours de l’histoire du pays, Norbert interpelle nos concitoyens, nos coreligionnaires et nos élus, afin qu’ils ouvrent leurs portes et leurs cœurs à ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la misère et la persécution.

« Nos politiciens sont souvent tentés de se rallier aux caprices de l’opinion publique, plutôt que de faire preuve de leadership et d’agir avec probité et dignité, en prenant leurs responsabilités sur la scène internationale et en laissant émerger ce qu’il y a de plus noble et de plus beau chez l’être humain. C’est à nous, donc, de faire preuve de leadership et d’empêcher nos politiciens de prendre des décisions [à courte vue] », note-t-il,

À ce sujet, signalons que l’atelier Un voyage en exil – l’activité de sensibilisation aux réalités migrantes développée par le SJR – sera à nouveau offerte le 11 octobre à 16h à l’Université Laval, à Québec, au Pavillon Félix-Antoine-Savard, Salle FAS-140z

Lire l’article de Norbert Piché, Prêtre et Pasteur septembre 2018.

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